par Max Simeoni
Au second tour des Territoriales, il reste quatre listes pouvant se présenter. Six sont éliminées dont celle d’Orsucci et de Corsica Lìbera, qui peut fusionner ayant franchi la barre des 5 %.
Deux des nationalistes de la majorité avaient insisté pour reconduire la coalition à trois de Pè a Corsica. Cependant Gilles Simeoni leur imposé une primaire au premier tour et a obtenu un score de plus 29 %. Il se détache largement et prend le pas sur Laurent Marcangeli qui a regroupé les leaders de Droite, Valérie Bozzi, et Jean-Martin Mondoloni et s’est affiché comme le champion qui peut mettre fin au règne des nationalistes.
Fort de son succès, Gilles Simeoni impose à nouveau aux coalisés de la majorité sortante un chacun pour soit malgré l’insistance de Jean Christophe Angelini de faire liste commune. Jean Guy Talamoni ne peut qu’attendre qu’on vienne le repêcher. Il le sera par Jean Christophe Angelini à la dernière minute ce mardi quelques heures avant la fin du dépôt des listes.
Paul Félix Benedetti a amené Core in Fronte à siéger à la CdC. Il a tenu le cap avec détermination. Il aspire à participer à la gouvernance nationaliste. Peut-il améliorer son score et peser d’avantage ? Possible. Le créneau paraît étroit pour une deuxième envolée.
Le pool, PNC-Corsica Lìbera, apparaît, me semble-t-il, comme une consolidation en défense. Gilles pourrait encore renforcer son leadership ? Peut-être. Mais cela va dépendre des performances des autres concurrents. Marcangeli peut-il faire un Austerlitz en débouchant par des Alpes comme Napoléon ? On peut dire non sans grand risque sauf une botte secrète qu’il aurait dissimulée ? Ni Napoléon, ni Machiavel.
Le 2e tour est à suspense car il va déboucher sur un résultat définitif c’est-à-dire sur un rapport de force à plusieurs données dans la gestion de la CdC. À commencer entre nationalistes. La fusion des autonomistes votée au Congrès de Corti en octobre 2017, non réalisée, est à l’origine des complications actuelles qui va coûter un prix cher. Jean Christophe Angelini parle de diversité démocratique mais il ne s’agit que de division rendant aléatoire toute construction durable du projet de sauver le Peuple Corse. On n’en reste qu’à une impasse électoraliste et Dieu sait quand on en sortira.
L’observateur que je suis à hâte de voir la configuration des élus pour 7 ans à la CdC.
Gilles peut-il disposer de la majorité absolue à lui tout seul ? Il a le champ libre pour une mandature dont il veut qu’elle soit celle de la concrétisation. Possible mais quand bien même il n’aura jamais le pouvoir absolu d’un roi, l’avenir est d’établir des bases fortifiées à l’aspiration nationaliste de sauver le Peuple historique pour qu’il puisse l’insérer dans son temps et défendre la Terre Corse contre les marchands du temple prêts à l’acheter et la revendre aux financiers sans foi ni loi ni frontières.
Ce qui revient à dire, ne plus perdre de temps dans des joutes électoralistes stériles et dégradantes, attentatoires à la démocratie. Bien se persuader que le sauvetage de notre Peuple ne peut prendre que la voie démocratique. Il y a urgence.
Il n’y aura pas d’homme providentiel. Il y aura toujours des leaders. Au Peuple de choisir les siens, démocratiques. Ils existent, capables d’être porteurs du message patriotique et le faire partager au plus grand nombre. Quand tout repose sur un homme et son groupe, il n’y a rien de plus fragile qu’un être humain.
C’est la raison pour laquelle la nécessité d’un Parti de terrain solide est l’outil à créer au plus vite auto formateur inséré au sein du Peuple. L’avancée démocratique et le but historique du sauvetage en sont la garantie. On ne sauve rien sans la connaissance des raisons qui menacent ce Peuple et sans la volonté d’y remédier. Sans la responsabilité et l’intelligence collectives. •